Le constat : tout part de l'idée simple et vérifiée sur le terrain et par de nombreuses études que la météo modifie la " demande client " :
par besoin ou par envie, le consommateur ajuste les quantités qu'il achète et/ou réalise un arbitrage dans l'assortiment en fonction de la météo. Cet "ajustement" se fait en plus ou en moins des quantités attendues en fonction de la saisonnalité des produits.
Par exemple pour fixer les idées, les gros volumes d'eau vendus lors des périodes semi-caniculaires en été résultent d'un besoin d'hydratation supplémentaire et d'un arbitrage en faveur de l'eau parmi les différentes boissons rafraichissantes disponibles.
On parle bien ici des variations météo habituelles autours des conditions de saison et pas du tout des "catastrophes météo". ( en savoir plus ... )
Rien de bien nouveau ... ce sont ces variations météo qui font les bonnes et les mauvaises années pour bons nombres d'entreprises !
la météo modifie les besoins et
les envies des consommateurs


Les entreprises ont, entre guillemets, "la chance" de pouvoir utiliser la météo autrement qu'avec de classiques bulletins et ainsi être moins sensibles aux erreurs des prévisions : pourquoi ?
Parce que les objectifs et le plan de marche sont construits avec les chiffres du passé ... les moyens du présent et les espérances du futur ...
Pour l'impact météo, la clé est d'avoir sous la main les éléments des exercices passés pour éviter de reprendre la "part météo" dans les prévisions et les objectifs.
C'est ensuite sur cette base que l'on pourra utiliser la prévision météo dès sa disponibilité (une semaine avant au plus tôt) pour affiner les dernières estimations de volumes (stocks) , de CA, de personnel, etc ... mais aussi de fréquentation du point de vente !
Tout cela pour dire qu'une partie des décisions météo se prennent sur la base d'OBSERVATIONS mesurées et donc justes !
vous pouvez voir un exemple simple en cliquant sur ce texte.
C'est encore mieux pour les industriels (producteurs) disposent d'un peu d'avance puisqu'ils vont réapprovisionner des stocks : une partie de l'événement météo a déjà eu lieu lorsque ils doivent prendre une décision ...
A contrario, les points de ventes subissent les impacts météo en temps réel.
les prévisions météo ne sont pas toujours fiables ... et surtout sont à trop courtes échéances pour les décisions
que l'entreprise doit prendre !
La météo est un facteur subi, externe que ni l'entreprise ni personne ne peut changer ... Pour le passé, les stations de tous types ont enregistré des données météo qui servent de références pour calculer des "moyennes saisonnières".
Les prévisions sont élaborées à partir des historiques d'observations, des dernières données météo mesurées partout dans le monde, et de modèles (calculs) mathématiques très complexes que seuls maitrisent les agences météo nationales ou des entreprises spécialisées.
Pour la fiabilité des prévisions ... c'est vrai et c'est faux :
D'abord, tout est question d'échelle géographique. Plus on cherche une prévision localisée, plus l'échéance fiable de la prévision est courte. En clair, la prévision météo sur la terrasse d'un café ne peut être faite que pour quelques heures alors qu'il est possible de donner une prévision fiable à 10 jours à l'échelle de la France métropolitaine.
Ensuite, il faut distinguer de quel élément météo il est question :
Pour les températures, les prévisions à 14 jours, jour par jour sont acceptables pour une zone géographique de la taille d'une Zone Urbaine. Par contre pour les précipitations (pluies, neige), une bonne fiabilité n'excède pas 3/4 jours ... et on est un peu entre les deux pour la couverture nuageuse, l'ensoleillement, le vent, etc ...)
En bref, question échéances, prendre en compte une prévision météo en métropole au delà de 2 semaines à l'échelle jour n'est pas réaliste.
Les prévisions saisonnières (mois, trimestre) n'existent pas pour des données météo.
Elles existent pour des probabilités d'écarts aux moyennes de saisons à l'échelle de la France métropolitaine et sont peu fiables dans les zones tempérées comme l'Europe.
Par exemple, les prévisions trimestrielles de Météo France se lisent comme une prévision à être plus chaud ou plus froid que la normale de saison / plus humide ou moins humide que la normale de saison pour un mois donné en France métropolitaine.
Ces prévisions saisonnières n'ont donc aucun sens pour une Zone Urbaine et sont de plus très difficiles à traduire dans une réflexion d'entreprise.
Cela pose un vrai problème pour une entreprise qui souhaite intégrer la météo dans ses prévisions saisonnières ou son plan de marche ... mais il y a aussi des éléments de réponse ...



question météo, une entreprise doit
surtout penser RELATIF !
Avec un peu de méthode et d'habitudes, plus de la moitié des décisions météo en entreprise n'utilisent pas de prévisions météo !
Préparer un plan de marche saisonnier, estimer la part météo d'une période (semaine par exemple), suivre la saison, ajuster la semaine en cours en terme de stock ou de personnel ... mais aussi anticiper une baisse de trésorerie ou valoriser un commerce ...
( ... ce n'est pas une raison suffisante pour
ne pas prendre la météo en compte !!! )
( votre coté "Einstein" doit ressortir !)
parlons méthode et bonnes pratiques
( ... encore 5 minutes et vous serez un professionnel à l'aise avec la météo !)
pour les points de ventes et de consommations, la météo joue de
manière significative sur la fréquentation
( ... c'est la première raison pour prendre en compte la météo ! )
La modification de fréquentation est d'autant plus forte que le point de vente ou de consommation est exposé aux conditions météo qui rendent peu agréable, désagréable, voire impossible le shopping pour le consommateur.
Juste pour fixer les idées :
Un Samedi de début avril, grand soleil, douceur en journée ( + de 18°C sous abris) ... toutes les conditions sont réunies (calendrier et météo) pour une affluence record dans les rues commerçantes et marchés des centres-villes, les snacks et les terrasses ... En tant que première très belle journée du printemps, les centres commerciaux subissent eux cette très forte concurrence de fréquentation ...
Samedi début Août, très forte chaleur humide (+ de 35°C sous abris), pas de vent ... les clients optimisent leurs déplacements et privilégient les zones climatisées des centres-commerciaux ... délaissant le shopping à pied en centre-ville ...
Les deux points clés à comprendre sont :
Il ne faut pas mélanger l'impact sur la demande et l'impact sur la fréquentation.
L'impact météo sur la fréquentation peut-être en complète opposition avec la demande liée à ces mêmes conditions !
Les conditions météo peuvent être un très fort "booster" pour la demande en volume ... et en même temps décourager, voire empêcher les clients de se rendre dans les points de vente. Par exemples :
Fortes chaleurs, voire canicule = demande élevée pour les produits et services sensibles à cette météo ... mais risque de moindre fréquentation pour les zones de shopping non climatisées ou rafraichies !
Gel et neige, idem : forte demande sur une partie de l'assortiment hiver ... mais difficultés potentielles pour rejoindre le point de vente.
( ... c'est l'autre raison majeure de prendre en compte la météo ! )
météosensibilité : de quoi parle-t-on ?
( ... ça devait arriver : des concepts !)
Lorsque la météo "favorise" les ventes, on peut attribuer un volume de ventes supplémentaire grâce aux conditions météo = GAIN METEO
De même lorsque la météo "défavorise" les ventes, on peut attribuer à ces conditions une perte du volume des ventes = PERTE METEO
Le point clé à comprendre : il faut toujours penser que le bilan d'un exercice au sens de l'entreprise présente un " SOLDE METEO ", calculé par la différence entre ce que la météo a permis comme GAINS et ce que la météo a imposé comme PERTES.
Pour une entreprise, un gain ou une perte météo sur un exercice peut atteindre 1%, 3%, 5% de CA ... voire davantage pour les plus météosensibles :
quelle entreprise moderne peut se permettre de ne pas tenter d'anticiper / maitriser son chiffre d'affaire à 5 % près ?
C'est donc l'importance de ce solde, différent d'une entreprise à l'autre avec les mêmes conditions météo, qui détermine la météosensibilité.